Smoby : l’ex directeur financier mis en examen et écroué

Vendredi 25 juillet 2008 — Dernier ajout mardi 22 juillet 2008

18/07/2008 23:20

NANCY (AFP) - Smoby : l’ex directeur financier mis en examen et écroué

L’ex-directeur financier de Smoby, Gérard Bondier, a été mis en examen pour abus de biens sociaux, complicité et recel d’abus de biens sociaux et blanchiment en bande organisée, et il a été écroué, a indiqué vendredi une source judiciaire.

L’ancien avocat de Smoby, Me Pierre Jacquet, a été mis en examen pour abus de biens sociaux et recel d’abus de biens sociaux, a-t-on précisé à la Juridiction inter-régionale spécialisée (JIRS) de Nancy, en charge de l’affaire.

L’ex-directeur financier, 60 ans, retraité, a été interpellé mardi et placé mercredi sous mandat de dépôt, alors que l’ancien avocat de Smoby, 64 ans, avait été placé fin juin sous contrôle judiciaire avec une caution de 500.000 euros, selon la JIRS-Nancy.

Les mises en examen interviennent dans le cadre d’une enquête sur des malversations financières commises chez Smoby-Majorette, pour lesquelles l’ancien PDG et petit-fils du fondateur du fabricant de jouets, Jean-Christophe Breuil, se trouve en détention provisoire depuis le 27 mars.

M. Breuil, mis en examen, entre autres, pour abus de biens sociaux et blanchiment en bande organisée, a vu sa détention provisoire prolongée le 11 juillet, a indiqué la JIRS-Nancy. Il a fait appel de cette décision, selon son avocat Me Alain Ribeyre.

L’ex-PDG est soupçonné d’avoir mis en place un système de détournement de fonds de Smoby-Majorette via des sociétés écrans à l’étranger, ce qu’il avait formellement démenti mi-octobre, s’estimant victime d’une « campagne de manipulation » de la part de personnes voulant « la mort » du numéro un français du jouet.

Nommé à la tête de Smoby en 1993, à la suite du décès brutal de son père, Jean-Christophe Breuil a réalisé plusieurs acquisitions, dont celles de Majorette-Solido en 2003 et de Berchet en 2005, et a créé l’ensemble des filiales à l’étranger.

Asphyxié par une dette de 277 millions d’euros, Smoby-Majorette avait été placé en redressement judiciaire en octobre.

L’essentiel du groupe, à l’exception de sa filiale Majorette, avait été repris le 3 mars par l’allemand Simba, qui avait procédé en avril au licenciement de la moitié des salariés français, soit 396 personnes. 65 anciens salariés ont été réembauchés en juin dans la nouvelle structure, où 30 embauches supplémentaires sont prévues.

© AFP

Publié avec l’aimable autorisation de l’Agence France Presse.

Visitez le site de l’Agence France Presse.

Revenir en haut