Quand le blanchiment renfloue les caisses des terroristes

Mercredi 30 décembre 2015

Quand le blanchiment renfloue les caisses des terroristes

L’Italie a une longue pratique de la lutte contre la Mafia. Aujourd’hui, cette expérience peut servir à mieux lutter contre l’organisation État islamique. En janvier, après les attentats de Paris contre Charlie Hebdo et l’Hyper Cacher, le gouvernement et le Parlement italiens ont d’ailleurs étendu la mission de la Direction antimafia à la lutte contre le terrorisme. Franco Roberti, procureur national de la Direction antimafia et antiterrorisme à Rome répond aux questions du JDD.

La Direction antimafia s’occupe depuis cette année d’antiterrorisme. L’État islamique est-il mafieux ? Oui. L’organisation terroriste État islamique a un profil mafieux élevé : pensons ­seulement au ­racket que ses hommes ­exercent dans les territoires qu’ils contrôlent. Sans parler de la contrebande et du trafic de drogue. Le ­terrorisme est un phénomène de criminalité transnationale qui a beaucoup d’affinités avec la criminalité mafieuse. Avant même l’État islamique, on savait qu’une bonne partie du financement du terrorisme dérivait du pétrole, du trafic de drogue, d’armes et de migrants, de la contrebande de marchandises ou de la traite d’êtres humains. Le blanchiment d’argent alimente également leurs caisses. Lire la suite.

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