Nouvelle mise en examen pour Patrick Balkany

Jeudi 20 octobre 2016

Nouvelle mise en examen pour Patrick Balkany

Les mises en examen du député-maire de Levallois-Perret se succèdent. Cette fois pour blanchiment de fraude fiscale aggravée dans l’enquête sur son patrimoine.

Source AFP Modifié le 20/10/2016 à 18:30 - Publié le 20/10/2016 à 18:18 | Le Point.fr

Patrick Balkany a de nouveau été mis en examen début octobre pour des soupçons de dissimulation de son patrimoine au fisc, par le biais de sociétés à l’étranger, selon des sources proches du dossier à l’AFP. Les juges d’instruction chargés de l’enquête sur son patrimoine l’ont mis en examen le 5 octobre, notamment pour blanchiment de corruption et de fraude fiscale aggravée « par le caractère habituel », selon une source.

Lors de son audition, Patrick Balkany a été interrogé sur la création, fin 2013 alors qu’une enquête le visait déjà, d’une nouvelle société immatriculée aux Seychelles, abritant le fruit de la vente en 2002 d’une maison à Saint-Martin (Antilles), la villa Serena, soit environ 2 millions d’euros, explique la même source. « Mon client ne connaît pas cette structure », a déclaré à l’AFP l’avocat de Patrick Balkany, Me Grégoire Lafarge. « Il n’y a rien de nouveau sur les choses qu’on reproche à mon client, mais on lui impute une circonstance aggravante, pour alourdir les charges. »

Dans cette enquête, les juges Renaud van Ruymbeke et Patricia Simon ont déjà fait saisir une villa à Marrakech, le produit de la vente d’une autre maison à Saint-Martin – la villa Pamplemousse – et une propriété à Giverny, des biens dont ils soupçonnent qu’ils ont été dissimulés à l’administration fiscale pendant des années.

Depuis l’ouverture de l’information judiciaire fin 2013, Patrick Balkany a été mis en examen successivement pour corruption passive, blanchiment de fraude fiscale et fraude fiscale, tandis qu’Isabelle Balkany a été mise en examen pour blanchiment de fraude fiscale.

Le 5 octobre, l’élu LR des Hauts-de-Seine a aussi été mis en examen pour prise illégale d’intérêts, a précisé une source proche du dossier. Les juges visent les avantages qu’aurait accordés au parlementaire un homme d’affaires saoudien, Mohamed Bin Issa Al Jaber, notamment le financement d’une partie de la villa de Marrakech, alors qu’il était en négociation avec la ville pour la construction des « Tours de Levallois », un projet de gratte-ciel estimé au total à un milliard d’euros.

Pour ces faits, qu’ils contestent, Patrick Balkany et M. Al Jaber sont déjà mis en examen pour corruption. L’opération immobilière avait finalement capoté.

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