Liban : le parquet communique à la Suisse des données pour une enquête de blanchiment

Jeudi 4 février 2021

Liban : le parquet communique à la Suisse des données pour une enquête de blanchiment

4 févr. 2021 Par Agence France-Presse

  • Mediapart.fr

Le Liban a communiqué jeudi à la Suisse des informations requises dans le cadre d’une enquête sur des transferts d’argents présumés, imputés au gouverneur de la Banque centrale Riad Salamé et ses proches, a indiqué une source judiciaire libanaise.

Le Liban a communiqué jeudi à la Suisse des informations requises dans le cadre d’une enquête sur des transferts d’argents présumés, imputés au gouverneur de la Banque centrale Riad Salamé et ses proches, a indiqué une source judiciaire libanaise.

Sans rendre public le nom des personnes concernées, le parquet fédéral suisse avait confirmé « une demande d’entraide judiciaire » adressée au Liban au sujet d’une enquête « pour blanchiment d’argent aggravé (…) en lien avec un éventuel détournement de fonds au détriment de la Banque du Liban ».

Jeudi « le procureur général Ghassan Oueidat a transféré via des canaux diplomatiques les résultats préliminaires en réponse à la requête des autorités judiciaires suisses », a indiqué à l’AFP la source judiciaire.

Cela inclut les déclarations du gouverneur Riad Salamé, son frère et son assistante, qui ont été entendus par la justice libanaise, mais aussi certains documents officiels portant sur des virements effectués vers la Suisse, a souligné la source.

Le parquet libanais a aussi demandé aux autorités suisses de lui envoyer les documents qui seraient en leur possession, ajoute la source.

Entendu fin janvier par le parquet, M. Salamé avait assuré « qu’aucun virement n’avait été effectué depuis les comptes de la Banque du Liban ».

A plusieurs reprises ses services ont assuré que « les chiffres circulant dans certains médias et sur les réseaux sociaux sont très exagérés et n’ont aucune véracité. »

Une source judiciaire libanaise avait initialement évoqué une enquête portant sur 400 millions de dollars (328,9 millions d’euros) qui auraient été transférés à l’étranger par M. Salamé, son frère, son assistante et des institutions liées à la Banque centrale.

Le Liban connaît depuis 2019 sa pire crise économique depuis la guerre civile (1975-1990), avec notamment une dégringolade de sa monnaie nationale et des restrictions bancaires interdisant les transferts à l’étranger.

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