La France et la Guinée équatoriale

Mardi 20 juin 2017

La France et la Guinée équatoriale

Relations politiques

Les relations entre la France et la Guinée équatoriale, antérieures à la découverte de gisements d’hydrocarbures sur le territoire équatoguinéen, se sont d’abord développées dans le cadre de la coopération bilatérale, puis de la zone Franc et de la Francophonie, dès les années 1980 (le français est la deuxième langue officielle du pays depuis 1989).

En 2010, à la suite d’une plainte déposée par l’association Transparency International France, la justice française a ouvert une instruction concernant les biens acquis en France par trois chefs d’Etat et leurs familles, parmi lesquels le président Obiang et son fils aîné, Teodoro Nguema Obiang Mangue.

Dans le cadre de cette affaire, la Guinée équatoriale a déposé en juin 2016 une requête devant la Cour internationale de justice qui a été enregistrée sous le nom : « Immunités et procédures pénales. Guinée équatoriale contre France ».

[…] Relations économiques

(sources : DGT)

[…] Les IDE d’origine française représentent un stock de 128 M€ en 2014. Bien que les entreprises françaises soient absente des activités d’exploration et de production pétrolières, on dénombre 18 filiales françaises, les principales étant actives dans la distribution (Total distribution, CFAO), l’hôtellerie (Accor), le BTP (Bouygues, Vinci, Razel), l’ingénierie (Egis, Veritas), la Banque (Société générale), l’agroalimentaire (Castel), le transport (Air France, Bolloré Africa Logistics). L’activité des entreprises de BTP, qui avaient obtenu des très importants contrats, a fortement diminué.

Coopération culturelle, scientifique et technique

Le service de coopération et d’action culturelle (SCAC) de l’ambassade de France à Malabo conduit une politique de coopération civile qui vise à :

conforter le partenariat entre la France et la Guinée équatoriale ; œuvrer à l’enracinement du bilinguisme (français-espagnol) ; promouvoir la gouvernance démocratique ; consolider la présence économique française dans un contexte de plus en plus concurrentiel.

La coopération bilatérale entre la France et la Guinée équatoriale a pour particularité d’être financée à près de 80% par l’Etat équatoguinéen.

Autres domaines de coopération

La France mène une coopération avec la Guinée équatoriale en matière de défense dont l’objectif est de faciliter l’intégration de ce pays au sein des instances militaires et de sécurité de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC). S’agissant de la défense, outre les formations offertes aux officiers équatoguinéens au sein des écoles françaises et des écoles à vocation régionale appuyées par la France sur le continent africain, l’école navale à vocation régionale de Bata a été inaugurée en 2010 (à la demande et sur financement du gouvernement équatoguinéen). Au sein de la future académie navale de TICA, les enseignements seront dispensés par des cadres militaires équato-guinéens, avec l’appui de coopérants français.

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