L’or douteux de Dubaï est prisé en Suisse

Jeudi 16 juillet 2020

L’or douteux de Dubaï est prisé en Suisse

Le raffineur tessinois Valcambi collabore avec une société des Emirats, Kaloti, qui se fournit largement en métal jaune auprès de milices criminelles au Darfour, dénonce Swissaid. L’ONG estime que les contrôles sont trop laxistes

Richard Etienne Publié jeudi 16 juillet 2020 à 07:26 Modifié jeudi 16 juillet 2020 à 10:17

La Suisse, principal importateur d’or du monde, est loin de pouvoir garantir que le métal précieux qu’elle fait venir est extrait dans des conditions acceptables. C’est ce que dénonce un rapport publié jeudi par Swissaid. L’ONG s’intéresse aux Emirats arabes unis (EAU), principal exportateur d’or en Suisse, et Dubaï, une plaque tournante souvent pointée du doigt pour ses importations de métaux précieux d’Afrique, soupçonnées d’être souvent d’origine criminelle.

L’ONG critique surtout la raffinerie tessinoise de Valcambi. C’est l’une des principales de Suisse, avec celle du neuchâtelois Metalor et les deux autres tessinoises PAMP et Argor-Heraeus. Créée en 1961 et dotée d’une capacité de raffinage en métaux précieux de 2000 tonnes par an, Valcambi serait la plus grande raffinerie de métaux précieux du monde. Elle a appartenu à Credit Suisse avant d’être reprise en 2015 par le groupe indien Rajesh Exports. Parmi ses clients figurent des horlogers, des banques et des géants informatiques, de Samsung à Apple. Lire la suite.

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