L’esclavage derrière nos tomates

Vendredi 27 octobre 2017 — Dernier ajout mercredi 25 octobre 2017

L’esclavage derrière nos tomates

25 oct. 2017 Par La rédaction de Mediapart

  • Mediapart.fr

Une enquête judiciaire ouverte en Italie à la suite de la mort, en 2015, d’un travailleur immigré soudanais, a révélé des « conditions d’exploitation absolue » dans les champs où sont récoltées les tomates, selon des documents judiciaires.

Abdullah Muhammed, un immigré soudanais de 47 ans, père de deux enfants, est mort d’une attaque cardiaque en juillet 2015 alors qu’il travaillait dans les champs de Nardo dans les Pouilles, au sud de l’Italie. Sept jours par semaine, de 4 heures du matin à 17 heures, il ramassait des tomates, sans pause, avec une paye minime et sans accès à des soins médicaux.

L’enquête ouverte pour homicide involontaire à la suite de sa mort met en cause le système des « caporalati » – qui louent des groupes de migrants légaux ou non à des agriculteurs – et les industriels de la tomate comme Mutti et Cirio (marque Conserve Italia), qui leur achètent ensuite la récolte et vendent leurs produits dans toute l’Europe. La procureure italienne Paola Guglielmi a accusé ces deux géants industriels de profiter de « conditions d’exploitation absolue ». Un travailleur interrogé par le Guardian parle d’esclavage.

À lire dans The Guardian.

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