L’arrestation de Beny Steinmetz crée un choc en Israël

Mardi 20 décembre 2016

L’arrestation de Beny Steinmetz crée un choc en Israël

Le « roi du diamant » a été placé sous arrêts domiciliaires. L’équivalent israélien du FBI, qui enquête sur lui depuis des mois, le soupçonne de versements corruptifs en Guinée. L’affaire occupe la justice genevoise depuis 2013

Serge Dumont, Tel-Aviv Publié lundi 19 décembre 2016 à 17:25.

L’annonce, lundi matin à Tel-Aviv, de l’interpellation du diamantaire milliardaire Benny Steinmetz par l’Unité 433 de la police israélienne – l’équivalent local du FBI – a fait l’effet d’un coup de tonnerre dans les milieux d’affaires de l’Etat hébreu. Car ce discret businessman est l’une des personnalités les plus respectées d’Israël, même s’il a longtemps résidé en Suisse et passé en France une grande partie de son temps.

Interrogé « beazara », c’est-à-dire en tant que suspect, le diamantaire est accusé d’avoir, avec d’autres Israéliens ou ex-Israéliens résidant hors de l’Etat hébreu, corrompu des personnalités guinéennes. Cela afin de permettre au Benny Steinmetz group ressources (BSGR), l’une des branches de la holding familiale, d’obtenir d’importants gisements miniers au début des années 2000.

Parmi les personnes soupçonnées d’avoir bénéficié des largesses de BSGR figurent plusieurs hauts fonctionnaires guinéens, l’ancien ministre des Mines Mahmoud Thiam – arrêté la semaine dernière à New York pour avoir touché de l’argent d’entreprises chinoises – ainsi que Mamadie Touré, la quatrième épouse de l’ex-président Lansana Conté, aujourd’hui installée aux Etats-Unis.

A la demande de son homologue guinéenne, la justice suisse enquête également, depuis 2013, sur les faits de corruptions imputés à Benny Steinmetz. Car c’est par le biais de structures contrôlées depuis Genève que l’argent destiné à Mamadie Touré aurait transité. Lire la suite.

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