L’ancien PDG d’Air Lib condamné à un an et demi de prison ferme

Mardi 25 septembre 2007 — Dernier ajout lundi 13 avril 2009

25/09/2007 14:56

PARIS (AFP) - L’ancien PDG d’Air Lib condamné à un an et demi de prison ferme.

L’ex-PDG d’Air Lib, Jean-Charles Corbet, a été condamné mardi par le tribunal correctionnel de Paris à quatre ans de prison dont un et demi ferme et 3 millions d’euros de dommages-intérêts pour avoir, de 2001 à 2003, « pillé » la deuxième compagnie aérienne française aujourd’hui disparue.

M. Corbet a en outre écopé d’une amende de 300.000 euros. Côté dommages-intérêts, il devra verser les 3 millions d’euros, solidairement avec l’avocat de sa holding Holco, Yves Leonzi, aux mandataires-liquidateurs d’AOM-Air Liberté, l’ancien nom d’Air Lib.

A sa sortie de la salle d’audience, l’ancien dirigeant d’Air Lib a refusé « toute réaction à chaud », mais a toutefois indiqué qu’il « fera(it) appel ».

Lors du procès, fin juin, le ministère public avait requis à son encontre quatre ans de prison, dont deux fermes, et 300.000 euros d’amende.

La mise en liquidation judiciaire, le 17 février 2003, par le tribunal de commerce de Créteil avait entraîné le licenciement collectif de 3.200 salariés, l’un des plus importants de ces dernières années avec la fermeture des usines Moulinex en 2001.

Jean-Charles Corbet a été reconnu coupable de n’avoir consacré qu’une partie des 150 millions d’euros versés par Swissair, l’ancienne maison mère d’AOM-Air Liberté, au redressement d’Air Lib et d’avoir viré plusieurs millions d’euros vers diverses sociétés de sa holding personnelle Holco.

Cet ancien pilote avait pris le 27 juillet 2001 les rênes d’AOM-Air Liberté, rebaptisée Air Lib quelques mois plus tard.

Poursuivi pour complicité d’abus de confiance, complicité d’abus de biens sociaux, recel d’abus de biens sociaux, faux et usage de faux, M. Leonzi a pour sa part été condamné à 3 ans d’emprisonnement dont 18 mois fermes et à une interdiction d’exercer durant deux ans, conformément aux réquisitions du parquet.

Il devra en outre payer une amende de 300.000 euros. Le ministère public avait requis 375.000 euros.

© AFP

Publié avec l’aimable autorisation de l’Agence France Presse.

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