Enquête sur les mafias françaises

Jeudi 9 mai 2013 — Dernier ajout vendredi 10 mai 2013

Enquête sur les mafias françaises

Par Eric Pelletier et Delphine Saubaber avec François Koch, publié le 08/05/2013 à 11:42, mis à jour à 19:00

Ce n’est pas l’Italie avec Cosa Nostra, ses rites et ses parrains. Et pourtant… De la Corse à Marseille, de Paris aux cités de banlieues, le crime organisé prospère. A l’abri des regards ou presque. Car, au-delà des trafics et des violences, se tissent de très complexes et discrets réseaux de corruption et de blanchiment. Plongée dans un monde où le truand côtoie le col blanc.

Il est parfois des signaux, éparpillés à la surface, qui trahissent une réalité, en eau profonde, qu’on ne veut pas voir. Il est des indices, graves et concordants, qui traduisent un phénomène, inquiétant, que les pouvoirs publics sous-estiment encore largement. Qu’on en juge : un magistrat, Charles Duchaine, connu pour enquêter sur de puissants clans marseillais et la tentaculaire « affaire Guérini », discrètement placé sous protection policière, en novembre 2012, après des menaces de mort. Trois notables assassinés en Corse en six mois - dont un ancien bâtonnier et un président de chambre de commerce - sur fond de guerre ouverte pour le contrôle du territoire et du business. D’étranges cadavres, en région parisienne, qui pourraient être liés aux milliards de la gigantesque arnaque à la taxe carbone. Un ministre de la République, Manuel Valls, qui brandit pour la première fois, en évoquant la Corse, le mot de « mafia », terme jusque-là honni dans un Etat centralisé, assis sur ses dogmes. Lire la suite sur le site du magazine L’Express.

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