Aymo Brunetti : « Tout repose sur le personnel soignant, pas sur la finance »

Jeudi 19 mars 2020

Conjoncture

Aymo Brunetti : « Tout repose sur le personnel soignant, pas sur la finance »

Pour le professeur Aymo Brunetti, les économistes ou les financiers sont impuissants à relancer l’économie. La priorité consiste à limiter le plus possible le nombre de personnes infectées par le Covid-19

Ram Etwareea Publié jeudi 19 mars 2020 à 17:07 Modifié jeudi 19 mars 2020 à 17:09

Ancien chef des Etudes conjoncturelles au Seco, puis conseiller du Conseil fédéral, Aymo Brunetti avait en 2014 proposé à la Suisse d’adopter l’échange automatique d’informations fiscales et le renforcement de la capitalisation des banques. Professeur d’économie à l’Université de Berne, il commente les décisions économiques et financières prises ces jours en Suisse et dans le monde pour soutenir l’économie face aux conséquences du coronavirus.

[…] Pensez-vous que le monde se dirige tout droit vers une récession ?

Nous vivons un choc particulier en ce début 2020, de l’offre et de la demande à la fois. Normalement, la récession advient lorsqu’il y a une crise de la demande et la consommation baisse fortement. C’est bien le cas aujourd’hui. Mais il y a aussi un choc d’offre. C’est-à-dire que la production de marchandises et de services est en baisse. Les chaînes de valeur sont rompues et des travailleurs ne sont pas disponibles. Si on considère l’ampleur du choc, une récession semble inévitable. A partir de là, l’ampleur de cette récession dépendra de la durée de la crise que nous vivons. Dès lors, je dis qu’il est impératif d’aplatir le plus vite possible la courbe des personnes affectées par le coronavirus. C’est une condition pour relancer l’économie. Cela n’est pas du ressort de financiers ou d’économistes. C’est le personnel soignant qui est aux commandes. Lire la suite.

Revenir en haut