Affaire Lafarge en Syrie : l’ancien ambassadeur entendu, le Quai d’Orsay dans la ligne de mire

Dimanche 13 janvier 2019

Affaire Lafarge en Syrie : l’ancien ambassadeur entendu, le Quai d’Orsay dans la ligne de mire

07h00 , le 13 janvier 2019, modifié à 14h12 , le 13 janvier 2019

Par Guillaume Dasquié

EXCLUSIF - L’ex-ambassadeur de France pour la Syrie a été entendu par les juges qui enquêtent sur les relations entre le cimentier Lafarge et le groupe terroriste État islamique.

Entendu par la juge Charlotte ­Bilger au pôle financier du tribunal de grande instance de Paris, l’ambassadeur de France au Qatar, et anciennement de la Syrie, a essayé de surmonter les contradictions de son propre ministère dans le dossier Lafarge. Le cimentier français est mis en examen, avec huit de ses dirigeants, pour des versements suspects à des belligérants en Syrie, dont l’État islamique (EI), grâce auxquels l’entreprise aurait préservé son usine pendant la guerre. Le 5 novembre dernier, Franck Gellet a été auditionné à titre de témoin. Ce diplomate, aujourd’hui en poste à Doha, a exercé les fonctions d’ambassadeur pour la Syrie de septembre 2014 à juin 2018.

Dans ses déclarations, dont le JDD a eu connaissance, il a admis avoir eu divers contacts avec des directeurs de Lafarge, dans le cadre de ses fonctions. Sur fond de calculs pour sauvegarder une usine française de « 300 millions d’euros ».

Le rôle discret des Affaires étrangères

« La protection de l’investissement et la lutte contre le terrorisme ne sont pas exclusives l’une de l’autre », s’est-il défendu. C’est toute la question. Que le Quai d’Orsay souhaiterait que l’on approfondisse le moins possible. Lire la suite.

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